Alain Kaufmann
Directeur du ColLaboratoire, l’Unité de recherche-action participative et collaborative de l’UNIL

Pourquoi Les couleurs de la mort sont-elles importantes selon vous ?
La mort est une préoccupation pour chacun d’entre-nous, mais selon des modalités et des expériences très diverses. Il est essentiel de pouvoir débattre collectivement de nos rapports à la mort et de leur évolution au sein de la société. Rendre visible ceux qui ont pour métier de prendre en charge nos mourants et nos défunts me semble particulièrement important, car nous avons tendance à refouler et rendre imperceptibles ces métiers essentiels qui exécutent des tâches d’accompagnement et de soins… au bénéfice des vivants que nous sommes également. Il nous faut apprendre collectivement à « apprivoiser » la mort, ce qui implique un long chemin d’apprentissage et d’introspection pour dompter les craintes, les angoisses et le mystère qui y sont attachés. Une démarche essentielle pour renforcer les solidarités qui doivent nourrir notre vécu partagé de la mort.
Pourquoi êtes-vous membre de notre comité ?
En tant que responsable d’une unité de l’UNIL spécialisée dans la recherche participative et la recherche-action, travaillant beaucoup sur les questions de santé et de soins en collaboration avec l’Office du médecin cantonal, ainsi que de nombreux partenaires de la Direction générale de la santé, il allait de soi de contribuer à ce projet. C’est d’ailleurs une thématique sur laquelle nous avons commencé à travailler en amont des Couleurs de la mort, suite au postulat Porchet, et sur laquelle nous poursuivrons nos actions par après.