Pourquoi l’événement Les couleurs de la mort est-il important, selon vous ?

Les couleurs de la mort est un événement que j’ai attendu de longue date. Je pense que si nous ne nous confrontons pas à la mort, nous passerons à côté de la vie. A l’hôpital dans lequel je travaille je vois quotidiennement les souffrances et les conflits qui sont le résultat d’un tabou quant à sa propre mort, qu’il s’agisse des proches et des patients ou des professionnels. Trop nombreux sont ceux qui oublient leur finitude, esquivent le deuil, ne préparent pas leur fin de vie et sont choqués voire paralysés par la peur lorsqu’ils ouvrent les yeux sur cette réalité. Or, la mort ce n’est pas que le dernier instant de la vie ou ce qui suit la vie… une vie parcourt des petites morts, des pertes irréversibles, des séparations, des destructions et des adieux. En outre, le thème de la mort permet de lier diverses composantes de notre société : élément biologique, réalité sociale, défi psychologique, question philosophique et cœur des religions et de la spiritualité.